Lorsqu’on évoque l’histoire des samouraïs, il est souvent impossible de ne pas penser au sabre Katana. Certes, cette arme représente un symbole par excellence d’appartenance et d’autorité à la division de guerriers japonais. Mais il y a également l’armure qui constitue un symbole de protection de prestige.

Les samouraïs et leurs armures

Avant tout, le mot samouraï vient du verbe saburau, se traduisant par « être au service de ». Il désigne notamment un guerrier qui est au service d’un seigneur nommé le « daimyo ». Avant de devenir des spécialistes de la guerre, les samouraïs doivent passer par la catégorie serviteurs armés. Ils sont connus à travers le monde entier, généralement, grâce à leur Katana et leurs armures. Ces dernières sont d’ailleurs faciles à reconnaître, malgré leur disponibilité en différents types. Ainsi, l’armure de samouraï est destinée au combat. Elle protège celui qui guerroie et honore celui qui meurt à la bataille. Aussi importante qu’elle soit, l’armure japonaise devient un objet d’apparat et de prestige, en particulier durant les cérémonies ou les parades. D’autant plus que sa fabrication évolue au fil des années.

Jusqu’à présent, la création d’une armure japonaise désigne un art inégalé. En effet, elle exige un savoir-faire exceptionnel. Il faut savoir que les célèbres armuriers ont pu intégrer le rang d’artistes au cours de la période Edo. Leur travail de création se poursuit en rivalisant d’audace et d’imagination en matière de réalisation des pièces. Concernant l’évolution de l’équipement, elle se réfère notamment au statut hiérarchique des guerriers, le type d’armées employées ainsi que le nombre croissant des combattants pendant les batailles.

Zoom sur les différents types d’armures japonaises

Avant toute chose, il faut noter que les samouraïs comprennent des combattants à cheval et des combattants à pied. Cela dit, il peut y avoir différents types d’armures. Pour les combats à cheval, le samouraï portera une armure élégante et imposante avec arc et flèches. Pour les combats à pied, elle sera plus légère et plus simple. Mais en général, l’armure japonaise compose en grande partie un casque, une cuirasse, un masque, des épaulières, des manches, des jambières, une jupe et une sous-jupe. Par ailleurs, cet ensemble sera complété par des vêtements comme le jimbaori ou manteau. Pour être plus précis, une armure de samouraï appelée le costume Gusoku constitue un ensemble de trois, à savoir un casque ou le Kabuto, une cuirasse ou Do et une épaulière ou Sode.

Parmi les plus connues au Japon, vous retrouverez les armures d’échelle. Les armuriers japonais (Katchu-shi) ont recours à de petites plaques de fer fines, de laiton ou encore de bronze pour les fabriquer. Parfois, ils utilisent aussi des os pour concevoir les plaques, les lacent avec du cuir et cousent l’ensemble dans un cuir ou un tissu. En outre, il y a les armures lamellaires conçues avec des lamelles ou des petites plaques rectangulaires, généralement en fer ou en bronze. Pour ce modèle, chaque plaque sera reliée par des ficelles de cuir. D’un autre côté, les anciennes Gusoko ou celles qui datent d’avant le Ve siècle comprennent le Tanko, le Haniwa et le Keiko. À partir du VIIe siècle sont apparu le Kozane et Kebiki-odoshi, sans oublier le O-yoroi et le Do-maru. Il convient de savoir que tous les types et formes d’armures japonaises sont exposées, de nos jours, dans différents musées au Japon, mais également en Europe et aux Etats-Unis.